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Une légande des océans

Une légande des océans

Cunard | Publié le 9 juin 2009

Ce qui frappe la première fois que l’on aperçoit le Queen Mary 2, c’est sa hauteur, équivalente à un édifice de quelque… 24 étages ! La compagnie britannique Cunard a encore une fois marqué l’histoire maritime quand elle a lancé cet impressionnant navire de 150 000 tonnes en 2004.

Le Queen Mary 2 est présenté comme le plus haut, le plus long, le plus grand et le plus luxueux liner de tous les temps. Les chiffres ne mentent pas : il est 40mètres plus haut que la Tour Eiffel, il fait quatre fois la taille d’un terrain de football et, avec ses 345mètres, il est 85mètres plus long qu’un porte-avion.

Le Queen Mary 2 est aussi le digne successeur des quelque 150 navires qu’a lancés Cunard depuis… 1840 ! Dont le Queen Mary, un transat de quelque 80 000 tonnes qui a vu le jour en 1936 et qui a été transformé en 1967 en hôtel-musée à Long Beach, en Californie. Il aura fallu plus de huit millions d’heures de travail, étalés surmoins de deux ans, pour édifier cette cathédrale maritime au coût de près de 800millions $US. Par exemple, 1 800 ouvriers ont soudé les 300 000 pièces d’acier nécessaires pour donner sa forme définitive à ce géant.

Comme ses illustres prédécesseurs, le QueenMary 2 , ou QM2 pour les habitués, a été conçu pour affronter les conditions parfois rudes de la traversée de l’océan Atlantique. Ce qu’il fait jusqu’à près d’une trentaine de fois par année, en alternance au départ de New York et de Londres, habituellement entre avril et novembre. Le reste du temps, il navigue sur toutes les mers, notamment dans le cadre d’une croisière mondiale d’une durée de quelque 100 nuits.

Comme tout objet de luxe, le QM2 n’est pas donné. Mais on peut toujours se rabattre sur les quelques croisières de quatre ou cinq nuits qui sont programmées au départ de New York vers les Bahamas ou la Nouvelle-Angleterre et les provinces atlantiques. Les habitants de la ville de Québec ont aussi l’occasion de voir son imposante silhouette de temps à autre.

La première fois que l’on pénètre dans pareil palace flottant est un moment inoubliable. Tout respire le grand luxe et la classe very british. Le directeur de croisière donne le ton, avec ses allures de James Bond. Dans son toxedo impeccable, porté avec décontraction, il présente soir après soir des spectacles d’une qualité imbattable en mer, tant sur le plan visuel que sonore. Les musiciens, chanteurs et autres artistes sont manifestement triés sur le volet. Cunard profite par ailleurs d’un partenariat avec l’Université d’Oxford pour proposer lectures et conférences d’auteurs, d’historiens ou de scientifiques réputés.

GRAND LUXE

Le luxe, c’est aussi l’espace. Malgré ses 150 000 tonnes, le QM2 ne reçoit qu’un maximum de quelque 2 600 passagers par croisière contre plus de 3 000 passagers pour des navires de 100 000 tonnes. La conception intérieure des lieux est parfois déroutante, particulièrement pour se rendre à la grande salle de bal où il faut changer de pont à deux occasions.

C’est armé de mon guide miniature que je me suis mis illico en mode découverte de ce navire unique au monde qui ne peut qu’émerveiller même le plus blasé. Je me suis naturellement dirigé vers les endroits les plus insolites : comme Illuminations, un planétarium, le seul du genre en mer, qui renferme 473 sièges, dont 150 inclinables sous un dôme de 11,5 mètres de diamètre et de près de six mètres de profondeur. Comme le Queens Room, la plus grande salle de danse en mer où des employés de Cunard font valser les femmes seules. Comme le jardin d’hiver où, comme il se doit, on peut parfois se prélasser au moment du afternoon tea time, tradition oblige, en dégustant une boisson chaude au son du piano ou de la cascade d’eau. Ou encore, comme la grande librairie, qui propose pas moins de 8 000 livres que l’on peut consulter surplace en tout confort.

Brusque retour à la réalité financière quand je veux profiter du havre de paix de la piscine intérieure : il faut débourser 35$US pour la journée. Tant pis,une folie n’est pas coutume et ce sera une période tellement relaxante et mémorable. Autre rappel du décorum ambiant, quand je me présente au Commodore Club en simple complet cravate alors que pratiquement tous les représentants de la gentmasculine sont en toxedo, bien que ce ne soit pas une soirée formelle.

Historiquement, les navires de Cunard reproduisaient en mer les classes sociales, les immigrants en fond de cale et les aristocrates aux ponts supérieurs. Si les croisières se sont démocratisées de nos jours, ce n’est pas complètement le cas avec cette illustre compagnie. Un restaurant est ainsi réservé aux occupants des suites, un autre aux occupants des suites junior. Ce n’est pas grave, puisque le restaurant que peuvent fréquenter les occupants des cabines avec balcon, hublot ou intérieure – le Britannia Restaurant, avec 1 347 sièges répartis sur deux ponts–, est fabuleux, tant le décor que le contenu des assiettes. Certains diront que rien ne bat la gastronomie française, mais j’ai pour ma part été particulièrement impressionné par la qualité des plats asiatiques.

Deux particularités : le King’s Court, le restaurant-buffet de 478 sièges est situé sur le pont promenade et non sur un pont supérieur, et le soir venu, il se subdivise en cinq restaurants : un italien, un asiatique, un britannique, un spécialisé et la section buffet. On peut se sustenter librement de l’un à l’autre, sauf au restaurant spécialisé où il faut payer et à la section asiatique où il faut avoir réservé plus tôt dans la journée.

L’esprit de classe m’a fait tiquer quand je me suis trouvé face à un panneau indiquant que l’arrière d’un pont supérieur était réservé aux seuls occupants des suites. Dommage, car le bain tourbillon de ce pont offrait la vue la plus spectaculaire à la ronde. Pas trop grave là non plus, car deux autres bains tourbillon situés deux ponts plus bas nous placent aussi aux premières loges des levers du soleil. Chaque aurore, j’étais fin seul à savourer un tel spectacle dans toute sa splendeur.

Dont le dernier matin, quand le QM2 revint silencieusement au port de NewYork-Brooklyn encore endormi. Ce fut une croisière certes brève, quatre nuits seulement, mais d’une rare intensité. 

151 400 TONNES

2 592 PASSAGERS, 1 253 MEMBRES D’ÉQUIPAGE

293 CABINES INTÉRIEURES,

1 017 CABINES EXTÉRIEURES, DONT 879 CABINES ET SUITES AVEC BALCON

5 PISCINES, 6 BAINS TOURBILLON

11 RESTAURANTS

• Queen’s Grill, réservé aux passagers occupant une suite

• Princess Grill, réservé aux passagers occupant une suite junior

• Britannia Restaurant, réservé aux passagers occupant une cabine avec balcon, hublot ou intérieure

• Tood English Restaurant et Chef ’s Galley, restaurants spécialisés et payants

• Lotus Restaurant (asiatique), La Piazza Restaurant (italien) The Carvery (britannique), GoldenLion (pub), King’s Court (buffet), Boardwalk Café

14 BARS-LOUNGES

SALLE DE BAL, SALLE DE SPECTACLE

COURT DE TENNIS-BASKETBALL, PISTE DE JOGGING, CENTRE DE CONDITIONNEMENT PHYSIQUE, SIMULATEUR DE GOLF

SPA , SALON DE BEAUTÉ - BARBIER

CASINO, ARCADE VIDÉO

BIBLIOTHÈQUE, CINÉMA, PLANÉTARIUM